« Tu arrives à en vivre ? », « Ah bon ? », « Mais tu arrives vraiment à gagner de l’argent en faisant ça ? ».
Ahhhhh ces petites questions... J’ai de la chance, je suis architecte, j’ai le titre ! J’ai donc la liberté de choisir quand on me pose la question fatidique : « et toi tu fais quoi ? » 😆.
🤔 Pour la réponse, deux options s’offrent alors à moi :
1/ Le choix de la tranquillité, de la fatigue, de la facilité : « je suis architecte ». BAM on passe à un autre sujet, ouf !
2/ Le choix juste, quand j’ai plus d’énergie et que j’ai envie de défendre MON métier. Celui que je me suis fabriqué de toute pièce et dont je suis fière ! Mais être artisan, entrepreneur, couturière (que sais-je ?), ce métier qui ne rentre pas « dans les clous » soulève toujours une interrogation... Je dois donc expliquer (me justifier ?) que «oui oui je gagne ma vie !». Et je me sens toujours obligée de raconter comment j’ai créé Trinquette, pourquoi je suis passée d’un métier si «prestigieux» qu’est Architecte à un métier de «seconde zone» qu’est artisan. Car,c’est clairement ce que l’on me fait comprendre quand on me pose la question...
Mais, ce que l’on ne sait pas c’est que je suis bien plus heureuse dans mon métier aujourd’hui qu’à dessiner des toilettes sur autocad; Bien plus libre de choisir mes horaires, plus épanouie d’avoir mes propres projets; Bien plus satisfaite d’avoir trouvé ce qui ME correspond. Et tout ça, avec certainement le même salaire (puisqu’il s’agit souvent de rémunération : parce qu’un architecte qui sort de l’école ne gagne pas 5000 euros par mois, loin de là !).
Je sais que ces questions sont posées «culturellement» et je n’en veux jamais aux personnes qui me les posent. Ce sont d’ailleurs, très souvent, des questions par manque d’informations sur des métiers moins connus (et donc moins valorisés).
Gardons juste bien ça en tête: il n’y a pas de sot métier !